C’est par un pur hasard que j’ai découvert qu’un 1000 francs type 1943 anglais pour la Guadeloupe (Réf. Kolsky #127, Pick #30b, The Banknote Book #B404) avait été restauré. Le billet, numéroté TD 330,306 a d’abord été vendu 410€ en état AB par cgb.fr en 2018 (lot #4180315) :

En 2024, le même billet, gradé PMG 15, est vendu 735€, de nouveau par cgb.fr (lot #515440) :

Conclusion
Outre le fait que le gain entre le billet dans son jus et l’exemplaire gradé soit (seulement) de 325€, quelle mouche a donc piqué l’acquéreur du billet initial de faire restaurer un billet aussi rare ? La coupure, délavée, a perdu ses plumes de couleurs et toute la splendeur qui pouvait encore lui rester.
Dans l’inventaire de ce type pour la Guadeloupe (Séries TD 255,001 à TD 465,000), je ne recense actuellement qu’une quarantaine de billets connus et majoritairement en petit état à quelques exceptions (1).
Dans les archives de cgb.fr, on peut d’ailleurs constater que le type n’a été proposé à la vente qu’a 4 reprises, si on soustrait notre exemplaire gradé PMG 15 et le spécimen TD 000,000 (p12-0077) :

Peux-t’on ainsi toucher un billet aussi rare pour un objectif purement pécuniaire ? Je rappelle que pour le cas du mythique 5000 francs Flameng type 1918 (Réf. F.43.01), les exemples de retouches sont tellement fréquents qu’on ne les compte plus.
Un phénix ne renaît donc pas toujours de ses cendres !
Notes
(1) Vente de 17 billets du 1000 francs Phénix par la maison Metayer-Mermoz en avril 2024 à Drouot, dont les trois exemplaires TD 416,884, TD 416,885 et TD 416,886 en état SUP, auxquels il faut ajouter le TD 303,868 en état SUP+, vendu 2261€ par cgb.fr en 2008 (lot #p12-076) et l’exemplaire TD 451,231 gradé PMG 40 et vendu 5040$ par Stack’s Bowers en 2025 (lot #30271) :




